Etude historique et patrimoniale du parc paysager de la Préfecture – Bourg-en-Bresse (01)
Un parc paysager dessiné et réalisé par Gabriel LUIZET
La composition paysagère du parc de la Préfecture est particulièrement représentative de l’art des jardins sous le Second Empire puisqu’il s’inscrit dans la même période et le même style que le Bois de Boulogne (transformation par Varé puis Barillet en 1852), la création du Pré Catelan (créé par Barillet en 1858) et le bois de Vincenne (Barillet, 1860). Conçu 1857 par Luizet et Simon, paysagistes à Ecully (69), le parc de la Préfecture est à l’image de ces grands parcs paysagers parisiens. La plupart des travaux d’aménagement sera contrôlé en régie. Les plantations s’effectueront au cours du premier semestre de 1858 et le 16 octobre de la même année, « autorisé et ordonnée par Mr le Préfet », Jean-Pierre Barillet, jardinier en chef du Bois de Boulogne depuis 1854 se déplacera dans le parc de la Préfecture pour « examen de jardin du nouvel Hôtel de Préfecture ». Le lendemain, des arbres seront « arrachés et replantés provisoirement ».
Devant concevoir un jardin pour l’Hôtel de Préfecture, les paysagistes Luizet et Simon ont proposé une composition répondant à la fois au besoin de représentation étatique et aux besoins d’ordre privé du Préfet. Pour cela, il propose une large terrasse à l’arrière de laquelle le parc constitue un fond de scène imposant. Les convives, reçus sur la terrasse, admirent le tableau que composent formellement la grande perspective. En revanche, parcourir les allées et découvrir les différentes ambiances du parc sont davantage réservés au préfet et à son cercle privé. Les espaces cachés répondent ainsi aux besoins de repos et de distraction de ce haut fonctionnaire de l’Etat.
Orientation de gestion et d’entretien du parc
L’étude historique du parc et l’analyse paysagère ont permis de rassembler un certain nombre de connaissances et de comprendre la logique de conception du parc au niveau des perspectives visuelles, des circulations hydrauliques et des fonctions des végétaux. Sa structure fondatrice a été peu ou prou conservée, malgré la création d’un grand parking à la place du potager et malgré les erreurs de gestion qui ont eu tendance à fermer des percées visuelles, à introduire des végétaux « hors gamme » et à rendre excessivement « propres » les sous-bois.
L’agence a donc proposé une vision du parc atteignable grâce à une gestion adaptée et clairement identifiée. Selon des critères de priorité établis avec la maîtrise d’ouvrage, plusieurs étapes ont été proposées.
Ici encore, le rôle et la qualité du jardinier restent essentiels pour assurer le rétablissement doux et sur plusieurs années du parc.
Renouvellement des bosquets
Superposition plan topographique et plan certifié « réalisé » de 1858
Orientation de gestion