Restauration du parc paysager d’Espeyran dans le Gard (30)
Parc inscrit Monument Historique
L’agence d’architectes paysagistes a été requise pour établir un plan de gestion du domaine du château d’Espeyran, permettant d’identifier et de programmer les travaux de restauration et d’embellissement des 13 hectares de parc paysager ouvert au public.
Un parc paysager « à l’anglaise »
La composition du parc d’Espeyran peut être définie comme étant celle d’un parc irrégulier, « à l’anglaise », typique de la période de deuxième moitié du XIXe siècle. Ses lignes sont pour la plupart courbes et partout, c’est la nature qui se met en tableaux. Le parc représente un ensemble très homogène composé de prairies et de bosquets.
Cependant, les parties les plus éloignées du château présentent une certaine monotonie de traitement et les visiteurs n’empruntent pas les allées.
Le projet s’est donc attaché au renouvellement de l’ensemble tout en travaillant sur les effets à créer pour favoriser la promenade des visiteurs dans tout le parc.
Renouvellement des arbres du parc
Il s’agit ici de redonner de la force et une fonction paysagère aux structures végétales en place. Face aux vieillissements des arbres fondateurs, il devient indispensable de penser au renouvellement de l’architecture si particulière des bosquets.
Enfin, il s’agit de retrouver les anciennes lisières entre les pleins et des vides et de renouveler les pins d’Alep aux silhouettes si caractéristiques.
Un projet de valorisation du parc
L’insertion de points d’appels, la composition des parties, la balance entre strates herbacée / strate arbustive / strate arborée, les effets de transparences et d’opacité, la variété des végétaux (couleurs, texture, port, etc.) sont autant d’éléments qui permettront de créer de la diversité et du changement dans le parc.
De même, les éléments historiques comme le réseau hydraulique constitué de la noria, du bain aux chevaux et d’étroits canaux pourraient être mis en valeur.
Rendre les parcours davantage dynamiques dans le parc
A Espeyran, plusieurs solutions permettraient de dynamiser les parcours :
– l’ouverture de percées visuelles à l’intérieur du parc vers des éléments dignes d’intérêt (façade du château, noria, arbre particulier, curiosités botaniques,…) et vers l’extérieur du parc, vers le sud et l’ouest en particulier.
– la conception de lieux d’intérêt qui pourraient devenir les buts à atteindre : insertion d’une volière ou transformation artistique d’éléments existants (vieux troncs)
– la création d’espaces pouvant accueillir du public dans les parties plus éloignées, et y proposer des manifestations ou démonstrations pédagogiques