Jardin-Patrimoine adresse ses meilleurs vœux à votre jardin !

Quel bilan tirer de 2023 pour les jardins historiques ?

Comment en sommes-nous arriver à préférer aujourd’hui l’expression « jardin patrimonial » à celle de « jardin historique » ? Notre approche a t’elle évoluée ? Oui, l’intérêt porté à la biodiversité de nos jardins et aux relations entre êtres vivants s’est développé. Les jardins dont les projets nous sont confiés, sont par définition et fondamentalement des œuvres d’art créées (ou restaurées ; ou les deux à la fois !) avec des intentions paysagères affirmées. Ces effets paysagers, aussi construits soient-ils, échappent ensuite au concepteur et au gestionnaire pour évoluer au gré des années et des siècles. Aujourd’hui, nous accompagnons plusieurs parcs concernés par une convention d’Obligation réelle environnementale. Nous envisageons avec des naturalistes, comment préserver le patrimoine écologique au même titre que les patrimoines historique, botanique, arboré, hydraulique, architectural, etc.

Ne soyons pas dans la toute puissance !

Nos jardins ont beaucoup soufferts ces dernières années. Les ressources en eau et les sols s’assèchent, l’ensoleillement darde les feuilles et les écorces, une armée de parasites divers prennent leurs hôtes en otage rendant transparents nos « pleins » et faisant disparaître les rois de nos jardins…. Comment imaginer un seul instant que nous maîtrisons l’évolution de nos jardins en les enfermant dans un projet, voire que nous réussirons à maintenir nos jardins dans un état prédéfini à l’avance  ?

En 2024, créons dans les jardins historiques…

Notre travail a toujours été mouvant. Nous nous définissons comme des catalyseurs de la renaissance d’un jardin. Nous avons la présomption de penser que nous donnons, au travers des plans de gestion, l’impulsion pour faire tendre le jardin vers une vision future, en tenant compte de son histoire, de son territoire et de ses potentiels. Mais l’humilité devant Dame nature est plus que jamais de mise aujourd’hui en raison des changements climatiques dont les effets se traduisent avec force devant nos yeux.

Nous ne pourrons pas sauver tous les jardins. Mais nous nous efforcerons, en mettant notre savoir-faire au service des propriétaires-gestionnaires, de préserver ces lieux extra-ordinaires essentiels car ils témoignent de la beauté et du génie du vivant dans toutes ses dimensions. La création dans les jardins historiques reste possible pourvue qu’elle soit cohérente, ajustée et pérenne.