La ressource en eau s’avère de plus en plus précieuse dans les parcs et jardins compte tenu des sécheresses de plus en plus fréquentes. Ces dernières fragilisent le patrimoine végétal en place et les structures anciennes. Années après années, les arbres notamment se retrouvent en état de stress hydrique. Ils deviennent ainsi plus fragiles face aux agressions extérieures causées par les insectes et maladies. A l’inverse, les phénomènes d’inondations et d’épisodes pluvieux importants s’intensifient. Cela pose également la question du « trop d’eau » et de l’asphyxie racinaire des végétaux.
Les 41ème journées européennes du patrimoine auront lieu ce week-end, les 21 et 22 septembre 2024 !
Chaque année, les journées européennes du patrimoine ont lieu au mois de septembre. A cette occasion, de nombreux édifices, bâtis ou paysagers sont donc ouverts au publics !
Ce week-end, plusieurs parcs et jardins sur lesquels travaillent actuellement les paysagistes de Jardin-Patrimoine seront ouverts au public !
LE CHÂTEAU DE JOYEUX – Ain (01)
Le château de Joyeux et l’essentiel de ses jardins ont été imaginés, de concert, par les fameux architectes paysagistes Henri et Achille Duchêne. Le château est situé sur une butte naturelle. Il est placé au centre d’une composition organisée en croix dont chaque branche suit une direction cardinale. Dans chacune d’elle, une longue perspective est cadrée par les boisements. Après avoir été missionnée par la DRAC Rhône-Alpes, suite à une demande de protection au titre des Monuments historiques, l’agence a réalisé un plan de gestion des jardins du château de Joyeux et a orchestré plusieurs phase de travaux.
LE CHÂTEAU D’AVRILLY – Allier (03)
Le parc du château d’Avrilly, d’une superficie de 100 hectares, a été dessiné par Achille Duchêne au début du XXe siècle. Il se compose de jardins réguliers aux abords du château, puis de bois et prairies au second-plan. Le plan de gestion du parc mené par Jardin-Patrimoine depuis l’année dernière analysera l’ensemble des composantes du domaine (étude historique, système hydraulique, patrimoine arboré, ensemble paysager…)
La Fondation Etrillard distingue le Jardin botanique Flore-Alpe en Suisse !
Créée en 2015, la Fondation Etrillard participe à la préservation de sites d’exception et encourage la transmission des connaissances. Elle a donc fait de la préservation du patrimoine naturel l’une de ses priorités !
Depuis maintenant 4 ans, elle soutient la réhabilitation d’espaces naturels, publics ou privés, français ou suisses, au travers de son Prix du Patrimoine Naturel. Pour sa quatrième édition, le Prix revient à un lauréat suisse : le Jardin botanique Flore-Alpe, porté par la Fondation Jean-Marcel Aubert, situé à Champex-Lac, en Suisse.
LOTO DU PATRIMOINE : UN PARC REGULIER ET PAYSAGER DANS L’ALLIER
La Fondation du patrimoine a dévoilé début septembre, les 100 projets retenus dans le cadre du Loto du patrimoine 2024, porté par Stéphane Bern. Le Loto du Patrimoine, soutenu par le ministère de la Culture et La Française des Jeux, a déjà permis de soulever près de 28 millions d’euros en 2023 et 280 millions d’euros en sept ans. Il permet ainsi de promouvoir les rénovations et restaurations du patrimoine bâti et paysager français.
Le plan de gestion du parc des Millets
Le domaine des Millets se situe dans le département de l’Allier, en Auvergne-Rhône-Alpes. Il est inscrit à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques dans son intégralité (château et parc) depuis 2009. Les paysagistes de l’agence Jardin-Patrimoine sont intervenus en 2022-2023 pour établir un plan de gestion proposant une vision future du parc, en lien avec la DRAC Auvergne-Rhône-Alpes.
Le parc des Millets a été créé dans les années 1930 selon les plans du paysagiste F. Lacarelle. Il se compose d’une cour d’honneur, d’un verger, d’un potager clos de murs, d’un jardin régulier situé dans l’axe de symétrie du château et d’un parc paysager.
Le parc paysager s’organise sous la forme d’une vaste prairie ornée d’arbres remarquables en situation isolée ou groupée et d’un bois comportant bassins, rocailles et pont en rusticage. Le bois est dans un état sanitaire préoccupant tant au niveau de ses pièces d’eau et ouvrages de rocailles associées, que des arbres sénescents qui le composent. On déplore également la présence de renouée du Japon, espèce très envahissante qu’il est difficile à éradiquer.
Abandonné pendant de nombreuses années jusqu’à son rachat en 1999, le parc a fait l’objet d’interventions ponctuelles pour limiter sa dégradation. Mais il nécessite aujourd’hui une restauration majeure pour préserver sa composition d’ensemble et restaurer les structures endommagées. Les structures végétales et le patrimoine arboré ont notamment subi des sécheresses successives qui ont conduit au dépérissement de certains éléments clés de la composition des jardins (arbres centenaires, topiaires d’ifs, bordures en buis, etc…).
L’objectif est aujourd’hui de sauvegarder l’intelligence du site par la préservation des masses végétales (taille, coupe, plantation) et par la conservation et l’adaptation des vues qui vont au-delà des limites du parc.