La Fondation Etrillard distingue le Jardin botanique Flore-Alpe en Suisse !
Créée en 2015, la Fondation Etrillard participe à la préservation de sites d’exception et encourage la transmission des connaissances. Elle a donc fait de la préservation du patrimoine naturel l’une de ses priorités !
Depuis maintenant 4 ans, elle soutient la réhabilitation d’espaces naturels, publics ou privés, français ou suisses, au travers de son Prix du Patrimoine Naturel. Pour sa quatrième édition, le Prix revient à un lauréat suisse : le Jardin botanique Flore-Alpe, porté par la Fondation Jean-Marcel Aubert, situé à Champex-Lac, en Suisse.
Un jardin classé comme bien culturel suisse d’importance nationale
Le jardin botanique de Flore-Alpe se situe entre le massif du Mont-Blanc et le Pays du Saint-Bernard. Il se trouve à 1500 mètres d’altitude. Ce jardin en pente a été aménagé en 1927 par Jean-Marcel Aubert, un industriel et ingénieur suisse passionné de montagne. Ce dernier a missionné l’horticulteur genevois Henry Correvon, spécialiste des rocailles pour aménager le jardin.
Un jardin alpin
Considéré comme « le père des jardins alpins » Henry Correvon (1854-1939) se spécialise très tôt dans l’acclimatation et la production de plantes alpines. Imitation de la nature, les jardins botaniques alpins se développent notamment en Europe à la fin du XIXe, permettant d’allier esthétisme et science par l’étude, la protection et l’acclimatation d’espèces botaniques mise en scène par des rocailles. Ils constituent aujourd’hui d’importants lieux de conservation et de recherche scientifique.
Un conservatoire botanique
Conservatoire vivant, le jardin botanique Flore-Alpe abrite près de 4 000 espèces de plantes. La moitié provient de la Suisse et du Valais. Des recherches autour de l’impact du réchauffement climatique sur la végétation de montagne sont menées sur site dans un centre de recherche.
Le Prix de la Fondation Etrillard va ainsi permettre de réhabiliter quatre écosystèmes emblématiques de la région :
– les steppes du Valais, témoins de la fin de la dernière grande glaciation ;
– les rocailles, qui permettent de cultiver la végétation alpine au-dessus de la limite de la forêt ;
– la flore dite « messicole », compagne des céréales, favorisée par l’agriculture traditionnelle de montagne ;
– les éboulis et moraines, peuplés par une végétation d’altitude adaptée à cet environnement rocheux et au grand froid.
Le jardin botanique Flore-Alpe a désormais deux ans pour finir ce projet ambitieux d’ici son centenaire en 2027 !
Pour mieux connaître l’histoire des jardins alpins, nous vous conseillons de lire l’ouvrage sur Les jardins alpins d’Henry Correvon : entre appropriation et protection de la nature, Jakob M., 2023.