Etude historique et hydraulique du domaine de Vizille et élaboration d’un plan de gestion des jardins – Isère (38)

Domaine de Vizille, Musée de la Révolution Française – Isère

Etude historique et hydraulique des jardins

Plan de gestion des jardins

Pour répondre à l’appel d’offre lancé par le Département de l’Isère en septembre 2021, l’agence Jardin-Patrimoine a constitué une équipe pluridisciplinaire pour réaliser une étude historique et hydraulique dans l’objectif d’élaborer un plan de gestion des jardins. La phase d’études et de diagnostics a dans un premier temps permis de mieux connaître le domaine dans toutes ses dimensions, qu’elles soient historique, paysagère, hydraulique, environnementale et touristique, afin de mettre en évidence les éléments fondamentaux qui devront être valoriser dans la vision future du domaine qui sera proposée dans le cadre du plan de gestion.

Le Domaine de Vizille est situé aux portes du massif de l’Oisans, entre Grenoble et le massif de la Chartreuse au nord, le Vercors à l’ouest et la chaîne de Belledonne au sud. Logé dans le fond d’une ancienne vallée glaciaire, il est structuré par d’anciens canaux, auxquels se sont ajoutés de nombreux fossés pour des usages agricoles et industriels. Avec une histoire riche de plus de quatre cents ans, le Domaine de Vizille a été marqué par ses différents propriétaires et nous parvient aujourd’hui sous la forme d’un « parc composite » ou « mixte » associant des jardins réguliers (parterre, roseraie au pied du château) à un parc irrégulier composé de bois et prairies dans lequel s’inscrit des structures régulières (allées rectilignes, alignements d’arbres, canaux rectilignes). Axe de recherche déterminant dans le processus d’analyse d’un ensemble paysager dans la perspective de l’établissement d’un Plan de Gestion, l’étude historique a notamment permis à Vizille de redécouvrir le rôle majeur, jusqu’ici ignoré, du mur de clôture nord du parc XVIIe qui a conditionné les aménagements et ouvrages et dont la disparition, dans la première moitié du XIXe siècle, a ouvert à la prise en compte de l’ensemble du domaine dans les projets d’aménagement, malheureusement avortés, de parc paysager.

Le château classé Monuments Historiques dès 1862 abrite aujourd’hui le Musée de la Révolution Française.

Plan de gestion, études, projet, estimation : 2021-2023

Maître d’ouvrage : Département de l’Isère

Équipe :  Jardin-Patrimoine, paysagistes du patrimoine – Claude PRIBETICH-AZNAR, Architecte du patrimoine et historienne de l’architecture – CBC XII, Ingénierie culturelle – Hydrosol et Art-et-eau, Ingénierie hydraulique – Gestion Espace Nature, Écologie – Site et Cie, Expertise animalière – MAPPIA, SIG.

 

La roseraie et le château de Vizille

 

Topiaires de buis dans la roseraie

 

Les animaux dans le parc

 


 

Plan de gestion du parc Lamugnière – Arc-lès-Gray (70)

Le parc Lamugnière à Arc-lès-Gray – Haute-Saône (70)

Plan de gestion du parc

Le parc Lamugnière situé sur la commune d’Arc-lès-Gray en Haute-Saône est un parc pittoresque classé au titre des Sites et aménagé à la fin du XIXe par Jean-Baptiste Felix Faivre. Le propriétaire était très attaché au progrès et à l’innovation, avec notamment la mise en œuvre d’une éolienne de pompage, d’un fruitier pour la conservation des fruits et d’un verger aux nombreuses formes palissées. Abandonné entre 1940 et 1986, le parc fût redécouvert et racheté par la mairie d’Arc-lès-Gray en 1986, mairie qui ne cesse depuis de restaurer et valoriser ce parc, témoignage d’une riche histoire des jardins. Après un diagnostic historique et paysager, l’agence a proposé un plan d’actions pour renouveler le patrimoine arboré et conforter le caractère pittoresque déjà présent dans le parc, avec la mise en valeur de scènes paysagères organisées autour des diverses fabriques et bassins qui ornent le parc (orangerie, serre chaude, rucher. etc.). L’idée est ainsi de retrouver les « petits jardins » évoqués dans le rapport de visites de jardin de la société d’horticulture et viticulture de la Côte-d’Or des 16 et 22 septembre 1897.

Études, projet, estimation, phasage : 2021

Maître d’ouvrage : DREAL Bourgogne-Franche-Comté

Plan projet du parc Lamugnière


 

Schéma directeur de mise en valeur et d’accessibilité du château des Allymes – Ambérieu-en-Bugey (01)

Château des Allymes dans l’Ain

Schéma directeur de mise en valeur et d’accessibilité du château

Le château des Allymes, situé au nord-est de la commune d’Ambérieu-en-Bugey, sur les premiers contreforts du massif du Bugey a bénéficié d’un programme de restauration de ses façades et toitures, commencé en 2017 et achevé fin 2020. C’est dans ce contexte que la ville d’Ambérieu-en-Bugey a missionné Jardin-Patrimoine afin de réfléchir à la mise en valeur des abords du château et son accessibilité.

A partir des éléments historiques et du programme fourni par la ville d’Ambérieu-en-Bugey, un diagnostic paysager du site, réalisé à la fois en été et en hiver pour prendre en compte la dynamique des saisons, a permis de proposer un schéma directeur des aménagements qui évalue les besoins futurs liés à l’entretien. Le château des Allymes et ses abords ont été étudiés à différentes échelles pour replacer le château dans son territoire avec un travail sur les vues et perceptions lointaines, tout en analysant les différentes structures du site participant à atmosphère et l’esprit du lieu (topographie, hydrographie, vestiges, circulations, végétation, mobilier…).

L’approche historique fondée sur une recherche documentaire (archives, cartes, cadastres, rapports de fouille, cartes postales, photographies aériennes…) a permis en confrontant les documents anciens aux relevés sur le terrain de mieux comprendre l’histoire et la composition du site.

Études : 2019-2020

Maître d’ouvrage : Ville d’Ambérieu-en-Bugey

 

 

 

 

 


 

Étude patrimoniale des abords du Monastère Royal de Brou – Bourg-en-Bresse (01)

Étude patrimoniale des abords du Monastère Royal de Brou dans l’Ain (01)

Le monastère royal de Brou, patrimoine et jardins en périphérie de Bourg-en-Bresse.

Il constitue un élément central du paysage urbain. Avec ses toitures aux tuiles vernissées, c’est au XVIe siècle qu’il voit le jour, sous l’impulsion de Marguerite d’Autriche, fille de l’empereur Maximilien de Habsbourg.

L’étude de la composition des abords du Monastère Royal de Brou, commandée par la Ville de Bourg-en-Bresse, répond à plusieurs objectifs, à savoir l’augmentation de l’attractivité de ce monument patrimonial, la prise en compte du caractère historique de ses abords et jardins, la diversification de l’offre culturelle auprès des habitants ou des touristes et la valorisation d’un espace naturel ancré dans le tissu urbain local.

L’aménagement proposé conserve les vestiges des anciens jardins clos du monastère et évoque les structures fondamentales disparues de ce patrimoine (ancien mur de clôture, jardin nourricier, …). Un jardin d’inspiration médiévale est proposé à l’emplacement de l’ancien jardin des moines.

 

Études : 2019-2020

Maître d’ouvrage : Ville de Bourg-en-Bresse / Monastère Royal de Brou

Equipe : Atelier UO, Archipat, Jardin-Patrimoine, ABTOO, VDI

Plan d'aménagement des abords du Monastère royal de Brou
Aménagement des abords du Monastère royal de Brou

Un espace patrimonial largement ouvert aux burgiens

 

 


 

Etude patrimoniale des jardins de La Buisse – Isère (38)

Etude patrimoniale et paysagère d’un domaine en Isère (38)

Une propriété familiale : jardins et château

Le domaine de La Buisse est une propriété familiale qui, fondée sur des vestiges romains importants, a conservé une structure paysagère aussi marquée par les événements survenus au XIXe siècle : réalisation partielle d’un parc anglais et de jardins en terrasse, mouvements de terres lors de fouilles archéologiques, mise en place d’un établissement de pisciculture.

Etude historique et analyse paysagère, 2009

Conseils de gestion, 2010

La Dent de Moirans croquée depuis la terrasse

 


 

Etude du parc paysager de la Préfecture – Bourg-en-Bresse (01)

Etude historique et patrimoniale du parc paysager de la Préfecture – Bourg-en-Bresse (01)

Un parc paysager dessiné et réalisé par Gabriel LUIZET

Plan Luizet conservé aux AD-01

La composition paysagère du parc de la Préfecture est particulièrement représentative de l’art des jardins sous le Second Empire puisqu’il s’inscrit dans la même période et le même style que le Bois de Boulogne (transformation par Varé puis Barillet en 1852), la création du Pré Catelan (créé par Barillet en 1858) et le bois de Vincenne (Barillet, 1860). Conçu 1857 par Luizet et Simon, paysagistes à Ecully (69), le parc de la Préfecture est à l’image de ces grands parcs paysagers parisiens. La plupart des travaux d’aménagement sera contrôlé en régie. Les plantations s’effectueront au cours du premier semestre de 1858 et le 16 octobre de la même année, « autorisé et ordonnée par Mr le Préfet », Jean-Pierre Barillet, jardinier en chef du Bois de Boulogne depuis 1854 se déplacera dans le parc de la Préfecture pour « examen de jardin du nouvel Hôtel de Préfecture ». Le lendemain, des arbres seront « arrachés et replantés provisoirement ».

Devant concevoir un jardin pour l’Hôtel de Préfecture, les paysagistes Luizet et Simon ont proposé une composition répondant à la fois au besoin de représentation étatique et aux besoins d’ordre privé du Préfet. Pour cela, il propose une large terrasse à l’arrière de laquelle le parc constitue un fond de scène imposant. Les convives, reçus sur la terrasse, admirent le tableau que composent formellement la grande perspective. En revanche, parcourir les allées et découvrir les différentes ambiances du parc sont davantage réservés au préfet et à son cercle privé. Les espaces cachés répondent ainsi aux besoins de repos et de distraction de ce haut fonctionnaire de l’Etat.

 

Orientation de gestion et d’entretien du parc

L’étude historique du parc et l’analyse paysagère ont permis de rassembler un certain nombre de connaissances et de comprendre la logique de conception du parc au niveau des perspectives visuelles, des circulations hydrauliques et des fonctions des végétaux. Sa structure fondatrice a été peu ou prou conservée, malgré la création d’un grand parking à la place du potager et malgré les erreurs de gestion qui ont eu tendance à fermer des percées visuelles, à introduire des végétaux « hors gamme » et à rendre excessivement « propres » les sous-bois.

L’agence a donc proposé une vision du parc atteignable grâce à une gestion adaptée et clairement identifiée. Selon des critères de priorité établis avec la maîtrise d’ouvrage, plusieurs étapes ont été proposées.

Ici encore, le rôle et la qualité du jardinier restent essentiels pour assurer le rétablissement doux et sur plusieurs années du parc.

Parc Luizet

Renouvellement des bosquets

Superposition de plans

Superposition plan topographique et plan certifié « réalisé » de 1858

Schéma directeur du projet

Orientation de gestion