L’agence accompagne le propriétaire depuis plusieurs années par le biais d’un plan de gestion des jardins, validé par la CRMH de la DRAC PACA. Pour l’ensemble du parc de 13 hectares, un programme de conservation est engagé et suivi annuellement. Il précise et estime les travaux d’investissement et les travaux de fonctionnement ou d’entretien. La mise en œuvre du plan de gestion, échelonnée sur plusieurs années conduit à la réalisation et au suivi des travaux effectués par entreprises sélectionnées localement.
Diagnostics et projet : 2017-2018
Plan de gestion : 2018
Mise en oeuvre du plan de gestion : 2019-2023
Chênaie reconstituée après élimination des pins d’Alep
Le domaine de La Veurière est une propriété privée qui garde les vestiges de son passé : une pièce d’eau (ancienne carrière d’extraction du calcaire) et un bâti remarquable en fond de parc (anciens fours à chaux et rampe d’accès de 30 m de haut). Le site en vaut le détour : Site des fours à chaux de La Veurière
Après un diagnostic complet du parc, l’agence a proposé une vision future du parc ainsi qu’une estimation des travaux et un programme d’intervention en prenant en considération les urgences de mise en sécurité et la réalisation du projet. Un parti de conservation et de mise en valeur a été adopté.
Plan de gestion, études, projet, estimation, phasage : 2017-2018
Schéma directeur des travaux de renouvellement des alignements
Aménagement de l’avenue d’arrivée du Château de La Serraz en Savoie
Renouvellement progressif des alignements d’arbres de l’avenue d’arrivée du château
Après avoir réalisé, en 2007, un dossier de protection historique qui a abouti à l’inscription du domaine à l’Inventaire supplémentaire des monuments historiques, le propriétaire a fait appel à l’agence pour l’assister dans le renouvellement des alignements d’arbres de l’avenue d’arrivée.
Après avoir fait réaliser un relevé topographique de l’allée, l’agence a inventorié les essences d’arbres et réalisé un bilan phytosanitaire des arbres pris pied à pied. Puis l’agence a réalisé un schéma directeur qui permet d’identifier, de quantifier et de chiffrer les interventions (tailles, abattages, plantations) ainsi que de les phaser selon un programme pluriannuel. Ainsi, un raisonnement tant technique qu’esthétique, permettra de renouveler en douceur cet alignement de 800 m de long.
Dossier de protection Monument historique : 2007
Etudes et projet, demande d’autorisations : 2018
Réalisations : à partir de 2019 selon plan et conseils de renouvellement
Chantier d’aménagement de la terrasse du château de Joyeux dans l’Ain (01)
Un plan de gestion des jardins
Après la validation du Plan de gestion des jardins du château de Joyeux par la DRAC Rhône-Alpes, les chantiers ont pu commencer. Replantation à l’identique des bouquets de cèdres dans la percée nord, replantation de l’avenue d’arrivée, replantation de lisières, défrichage des berges de l’étang de la Botte qui permet de lui redonner son effet de miroir depuis le château…Année après année, réalisés par des entreprises extérieures ou en régie, les interventions sont guidées par la vision projetée dans le Plan de gestion.
Le chantier de restauration de la terrasse du château a été réalisé en mai et juin 2016. A la maîtrise d’œuvre : Olivier Chanu, architecte du patrimoine, Frédérique Tézenas du Montcel, paysagiste du patrimoine.
Drainage de la terrasse du château
L’ensemble de la terrasse s’était affaissé, laissant apparaître les fondations du château et des différentes structures. Les travaux ont permis de retrouver les niveaux et l’élégance aérienne de la composition d’origine. Des graviers roulés étendus sur une faible épaisseur, constituent un revêtement de surface élégant et stable.
Travail des limites et transitions
Les limites entre la terrasse gravillonnée du château et les espaces enherbés ont été rendues plus nettes par la pose de voliges en acier dans les angles du parterre de la roseraie et d’une bordure en plots en ciment aux dimensions et aspects identiques à ceux d’origine.
Ces matériaux, choisis par analogie aux autres réalisations des Duchêne et aux matériaux déjà en place, s’intègrent parfaitement dans le site.
L’ensemble est aujourd’hui plus élégant et le regard glisse sans obstacle sur les différents plans voulus par les Duchêne. L’entretien est également facilité.
Etat de la bordure de buis du parterre 9 ans après une forte taille de recalibrage
Etat de la partie Est de la terrasse après travaux
Emmanchements de la terrasse du Chien : Etude des niveaux
Un travail de défrichage de la berge a permis de redonner la vue sur le miroir de la Botte
Plan de gestion d’un jardin en région parisienne (92)
Conservation d’un jardin privé à Ville d’Avray
Les architectes paysagistes de l’agence ont travaillé sur la réalisation d’un plan de gestion pour cette propriété d’un hectare, située au cœur de Ville d’Avray, situé à proximité de Versailles en région parisienne. Après en avoir retracé l’histoire, Jardin-Patrimoine a réalisé un inventaire et un bilan phytosanitaire des arbres puis un diagnostic historique. Dans un soucis de conservation des structures en place, un plan de gestion a été établi sur plusieurs années. Il adopte le parti d’une conservation des structures présentes à l’origine.
Une composition concentrant les styles des jardins au XVIIIe
La fin du XVIIIe siècle est marquée par un changement de goût esthétique et un désir de nouveauté depuis la chute de l’Ancien Régime. Ce plan révèle la complexité stylistique qu’ont connue les jardins à la fin du XVIIIe siècle. La composition et ses différentes structures se situent dans la tradition du style « pittoresque » qui selon Monique Mosser (historienne de l’art, de l’architecture et des jardins), « domine jusqu’en 1789 au moins ». Cependant, alors que plusieurs détails dont notamment le tracé sinueux de certaines allées et les formes ondulantes des pièces d’eau appartiennent bien au vocabulaire des jardins anglo-chinois (antérieur au style pittoresque), d’autres, comme la grande pelouse centrale « garnie de massifs » ou les tracés qui ondulent à peine des allées majeures montrent une simplification, une « épuration » selon Arthur Mangin qui semble annoncer le style paysager. Ce dernier « allait perdurer jusqu’à la chute du second Empire et même au-delà » (M. Mosser).
Notons les petits « serpenteaux » ou « chemins tournants » qui lient la trame régulière des anciens carrés potagers et fruitiers avec celle du « jardin anglais ». Finalement, ce plan exprime la complexité qui caractérise les styles anglo-chinois, pittoresque et proprement paysager. »
Un projet qui repose sur un entretien orienté du parc
Les tracés des allées et les différentes structures composant le jardin ont été bien conservés jusqu’à nos jours ; ils ont évolué « naturellement » vers un assouplissement des formes et un appauvrissement de la gamme végétale. Plus que le jardin en lui-même, c’est son environnement qui a évolué vers davantage de constructions.
Aujourd’hui, le projet propose de redonner de la force à l’ensemble, par un enrichissement botanique des masses plantées et une reprise des différentes structures. Le choix des plantations dépend des vues à cacher ou à ouvrir sur les abords.
La Folie Mercier - La charmille après travaux de restauration
La Folie Mercier - La charmille à la réception des travaux de replantations
La Folie Mercier - Extrait du plan du bosquet de Mercure
La Folie Mercier - Le portail principal
La Folie Mercier - L'esplanade
La Folie Mercier - Le programme pluriannuel des travaux
La Folie Mercier - L'ancien jardin potager
Plan de gestion des jardins de Portaberaud dans le Puy-de-Dôme (63)
Restauration de jardins inscrits Monument Historique en Auvergne
Les jardins de la Folie Mercier ont été créés au XVIIIe siècle par Gabriel Mercier. Organisés en terrasse, les jardins sont formés de différentes unités bien identifiées, articulées entre elles par un système d’allées hiérarchisé.
Sur son parcours, le promeneur alterne entre espaces ombragés et jardins découverts. Mais en plus de l’intérêt paysager de l’ensemble, l’analyse de l’ancienne statuaire par l’agence a permis de
mettre en évidence un véritable programme scénographique voulu par Gabriel Mercier et basé sur les thèmes de la liberté, des plaisirs et des Arts.
Le projet de restauration des jardins inscrits Monument Historique
Le projet proposé par Jardin-Patrimoine vise à conserver l’esprit de ce « patrimoine vivant » tout en lui assurant un avenir par un niveau d’entretien minimal. Le dessin d’aménagement projeté est accompagné d’une estimation descriptive, quantitative et financière et d’un programme de réalisation des travaux, étendu sur vingt et un ans, avec en priorité la mise à l’abri et la consolidation des dernières statues du XVIIIe. Les différents chantiers ont été répartis dans le temps en fonction de l’état de dégradation des structures, et de critères établis avec la propriétaire actuelle (coût de chaque tranche, importance stratégique des parties considérées, contraintes techniques).
Traduire le message philosophique de Gabriel Mercier par une scénographie contemporaine
Joyeux-Parterre Nord, création Achille Duchêne, 1926
Joyeux-Archive privée
Joyeux-Jeux de couleurs dans les perspectives
Joyeux-Allée ombragée du parc
Joyeux-Archive privée
Joyeux- Perspective vers le Mont-Blanc
Joyeux- L'étang Merlan, effet miroir
Joyeux- Parterre Ouest vers les Monts du Lyonnais
Joyeux- Replantation du bosquet d'arrivée
Joyeux- Joyeux dans la brume !
Joyeux- Perspective Sud vers le village de Joyeux
Joyeux- Le château, création Henri Duchêne
Plan de gestion des jardins du château de Joyeux dans l’Ain (01)
Jardins protégés Monument Historique
Après avoir été missionnée par la DRAC Rhône-Alpes, suite à la demande de protection au titre des Monuments historiques, les architectes paysagistes de Jardin-Patrimoine ont été chargés par les propriétaires d’établir un plan de gestion des jardins du château .
Une composition signée par les paysagistes Henri et d’Achille Duchêne
Situé dans l’Ain, le domaine du château de Joyeux est l’une des très rares propriétés où les illustres paysagistes ont conçu et réalisé simultanément l’édifice et les jardins pour un particulier.
Ici, tout est traité élégamment et les effets voulus par les paysagistes sont rendus avec beaucoup de doigté. Les vues depuis les salons sont parfaitement ajustées, grâce à un jeu de niveaux des différents espaces.
Restaurer un jardin Duchêne demande beaucoup de patience, d’observations et d’humilité, mais c’est une véritable leçon de paysage.
La justesse d’exécution se retrouve dans l’ajustement des différents plans horizontaux, leurs traitements (parterre très jardiné, terre cultivée, espace naturel puis fond de scène) et dans la force avec laquelle le regard de l’observateur, placé sur la terrasse du château ou dans les salons, est conduit vers le fond de la perspective pour ensuite s’élever vers un élément du grand paysage.
Les jardins du château de Joyeux sont particulièrement représentatifs des principes défendus par les Duchêne en matière d’art des jardins et d’architecture, car ils sont à l’origine de l’ensemble de l’œuvre : le château comme les jardins. Jardin et architecture (extérieure et intérieure) concordent donc parfaitement l’un avec l’autre.
A Joyeux, tous les principes de base des compositions des Duchêne sont appliqués et notamment :
la composition architecturale du jardin ordonnée d’après les axes de la maison,
la maîtrise de la perspective,
l’utilisation du paysage lointain comme toile de fond,
le recours au style paysager comme « coulisse » aux compositions maîtrisées des parterres,
et l’organisation des parterres selon le principe décrit par Achille. « Une des première règles dans l’art des jardins, quand la topologie des lieux exige des terrasses, est d’éviter autant que possible, que le rayon visuel des spectateurs placés à des points fixes, et en particulier dans les appartements de réception du rez-de-chaussée, tombe au hasard sur les motifs de décoration qui se déroulent sous leur yeux; il faut que ces motifs de décoration, parterres, fontaines, etc… soient, ou escamotés, c’est-à-dire qu’ils ne soient pas vus, ou qu’on puisse les voir dans leur totalité. Si le rayon visuel passant sur la première terrasse, reporte la vue au milieu d’un des motifs qui doit servir de décoration et tombe au hasard sur le motif qui doit être vu, la composition est mauvaise. »
Intervention des paysagistes René Edouard André et de Russel Page
René Edouard André est intervenu à Joyeux en 1938 en proposant un projet d’ouverture et d’aménagement d’un nouvel accès à la propriété. Il serait également l’auteur du parterre Ouest, dont le dessin aquarellé se veut différent des trois autres dessin de parterres.
Le paysagiste anglais Russel Page se rend à Joyeux en 1955, propose notamment, un aménagement de portail qui ne sera pas réalisé et un projet de nouvel accès principal, qui sera réalisé en partie.
Le plan de gestion du parc
Suite aux études et diagnostics sur l’histoire et l’état actuel du domaine, l’agence a proposé un état « à atteindre » pour conserver ce patrimoine et en faciliter la gestion au quotidien. Un document concret a alors été remis permettant d’identifier les interventions nécessaires, les estimer (en temps à passer ou en budget à prévoir) et les programmer en fonction des priorités plusieurs années.
Espeyran-L'analyse paysagère se fait à différentes heures du jour
Espeyran-Des coulées vertes cadrées par des bosquets
Espeyran-Champ de blé et Petite Camargue
Espeyran-Des photinias remarquables
Espeyran-Des pins d'Alep en phase de sénescence
Espeyran-Installation d'une prairie fleurie
Espeyran-Un vaste espace d'accueil
Restauration du parc paysager d’Espeyran dans le Gard (30)
Parc inscrit Monument Historique
L’agence d’architectes paysagistes a été requise pour établir un plan de gestion du domaine du château d’Espeyran, permettant d’identifier et de programmer les travaux de restauration et d’embellissement des 13 hectares de parc paysager ouvert au public.
Un parc paysager « à l’anglaise »
La composition du parc d’Espeyran peut être définie comme étant celle d’un parc irrégulier, « à l’anglaise », typique de la période de deuxième moitié du XIXe siècle. Ses lignes sont pour la plupart courbes et partout, c’est la nature qui se met en tableaux. Le parc représente un ensemble très homogène composé de prairies et de bosquets.
Cependant, les parties les plus éloignées du château présentent une certaine monotonie de traitement et les visiteurs n’empruntent pas les allées.
Le projet s’est donc attaché au renouvellement de l’ensemble tout en travaillant sur les effets à créer pour favoriser la promenade des visiteurs dans tout le parc.
Renouvellement des arbres du parc
Il s’agit ici de redonner de la force et une fonction paysagère aux structures végétales en place. Face aux vieillissements des arbres fondateurs, il devient indispensable de penser au renouvellement de l’architecture si particulière des bosquets.
Enfin, il s’agit de retrouver les anciennes lisières entre les pleins et des vides et de renouveler les pins d’Alep aux silhouettes si caractéristiques.
Un projet de valorisation du parc
L’insertion de points d’appels, la composition des parties, la balance entre strates herbacée / strate arbustive / strate arborée, les effets de transparences et d’opacité, la variété des végétaux (couleurs, texture, port, etc.) sont autant d’éléments qui permettront de créer de la diversité et du changement dans le parc.
De même, les éléments historiques comme le réseau hydraulique constitué de la noria, du bain aux chevaux et d’étroits canaux pourraient être mis en valeur.
Rendre les parcours davantage dynamiques dans le parc
A Espeyran, plusieurs solutions permettraient de dynamiser les parcours :
– l’ouverture de percées visuelles à l’intérieur du parc vers des éléments dignes d’intérêt (façade du château, noria, arbre particulier, curiosités botaniques,…) et vers l’extérieur du parc, vers le sud et l’ouest en particulier.
– la conception de lieux d’intérêtqui pourraient devenir les buts à atteindre : insertion d’une volière ou transformation artistique d’éléments existants (vieux troncs)
– la création d’espaces pouvant accueillir du public dans les parties plus éloignées, et y proposer des manifestations ou démonstrations pédagogiques